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Lettre 20


 Je suis professionnelle de la petite enfance et j’aurai aimé que l’Etat nous considère comme telle ! 


J’aime mon travail, je le pratique avec passion et j’y suis dévouée 47 semaines sur 52 (voir 52 parce que bon même quand je n’accueille pas je pense et prépare activité, espace et je me forme ....).

Ça ne me dérange pas de travailler ou non ces prochaines semaines. J’aurai souhaité que nous soyons considéré(e)s comme professionnel(le)s au même titre que le personnel des crèches.
Après des heures de stress et d’incertitudes, finalement on nous laisse sans réelle position. 
Les parents d’enfants scolarisés ont ils eu le choix de mettre ou non leurs enfants à l’école ? Non ! Évidement non ! 

Par contre, nous allons demander aux parents employeurs de mettre leurs enfants en accueil seulement en cas de nécessité absolue. 
Leur métier, leur gagne pain, ce job qui paie leurs factures (et une partie de notre salaire hein), est une absolue nécessité ! 

Nous sommes tous dans l’embarras et plus personne n’a vraiment le choix...

Soyons tranquille le protocole sanitaire va être renforcé .... ! Je ne vois franchement pas ce que je pourrai faire de plus que ce que je fais déjà. Enfin si je pourrai désinfecter encore et encore mais ce serai clairement au détriment de ma famille ET de mes accueillis.

Et personne ne parle des enfants et leurs intérêts ! Ils ont besoin de stabilité, de cohérence et de repères. Ils viennent, ils ne viennent plus, on va au Ram, on n’y va plus ... leur nouveau QG c’est le lavabo pour se laver les mains toujours plus souvent ...

Et à toutes les collègues qui ont râlé ces derniers jours, une reconnaissance vous aurai tant embêté que ça ? Ne venez plus vous plaindre de vos bas salaires, de vos employeurs qui vous pensent à disposition, de nos conditions particulières  et du manque de considération. 

Nous attendions simplement une décision précise ! 


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Lettre 35

  Bonjour Mr. le Secrétaire d’Etat,    Assistante Maternelle depuis 9 ans et fière de l’être et maman de 2 adolescents, je vous écris aujourd’hui avec une grande tristesse. Depuis mercredi dernier j’ai dû réorganiser mes journées pour pouvoir accueillir les enfants périscolaires qui me sont confies, jeudi 1er avril une bombe est tombé "Les assistantes maternelles ne pourront plus accueillir d’enfants pendants trois semaines , en cohérence avec les crèches" et là mon telephone n’arrête pas de sonner , au bout du fils pas 1 ni 2 mais 5 parents employeurs inquiets , vont-ils devoirs se mettre au chômage partiel pour pouvoir garder ses enfants ? Sont-ils prioritaires ? Comment vont-ils me payer ? Pleins des questions aux quelles malheureusement je n’ai pas des réponses et que je me pose moi-même ! En attendant, vendredi j’accueille les enfants avec un grand sourire mais avec la boule au ventre et une colère qui ne me quitte pas car je vais continuer à travailler ma